En novembre 2021, le CISS de Lanaudière a émis un avis de santé publique aux citoyens de Saint-Donat les avisant de la présence de manganèse dans l’eau potable du réseau d’aqueduc. On y a mesuré une teneur en manganèse supérieure à la concentration maximale acceptable (CMA) recommandée par Santé Canada. À l’heure actuelle – plus d’un an plus tard, en mars 2023 – les mises en garde pour nourrissons et les personnes ayant une maladie ou une malformation du foie, les personnes anémiques ou avec une diète faible en fer sont toujours de mise.
En février 2023, une vaste étude a révélé la présence de traces de PFAS, des polluants éternels potentiellement cancérigènes, dans l’eau potable de la presque totalité des villes québécoises. De l’avis de scientifiques, Saint-Donat, dans Lanaudière, et Val-d’Or, en Abitibi, affichent des concentrations préoccupantes.
En effet, les résultats de Saint-Donat montrent la présence d’un total de 68 à 82 nanogrammes/litre (ng/L) de PFAS par échantillon. Bien qu’il n’existe aucune norme au Québec sur la présence de PFAS dans l'eau, le 7 février 2023, Santé Canada a proposé de fixer un nouveau seuil à 30 ng/L.
Les échantillons de Saint-Donat dépasseraient donc de plus du double cette proposition si elle était adoptée.
Dans la foulée des révélations de cette étude, la municipalité de Saint-Donat a annoncé son intention d'abandonner l'eau souterraine afin que la source d’eau potable soit puisée à même le lac Archambault. De prime abord, l’APELA ne voit pas d’enjeux de cette pratique sur la qualité de l’eau du lac. D’ailleurs, de nombreux lacs au Québec sont des sources d’eau potable, ce qui peut même contribuer à leur protection en raison de leur grande importance pour les populations.